Café noir en main [Gibbs]

Il devait être aux alentours de sept heures ce matin là, McGee était arrivé avant les autres, voulant parler (seul à seul si possible, sinon Tony allait encore s'en mêler) à Gibbs d'un sujet délicat. Il en était nerveux d'avance, ce genre de sujet était largement à éviter mais il lui fallait quand même l'affronter, car s'il avait bien l'intention de se faire pardonner par Abby sa gigantesque bourde, ce n'était pas pour qu'après rien de sérieux entre eux ne puisse aboutir, alors autant prendre le taureau par les cornes, quitte à se le mettre à dos et se faire virer.
Il attendait donc à son bureau Gibbs qui ne devrait plus tarder, s'occupant d'un rapport en attendant, ne pouvant s'empêcher d'adresser des regards paniqués en direction de l'ascenseur.

Gibbs s’était levé tôt et il était partit après s’être lavé et habillé à son bureau. Il était là depuis dix minutes, qu’il fut appelé par Tobias pour un problème de bateau. Gibbs partit le voir chez lui et il comprit bien vite que ce dernier avait un problème avec la deuxième ex-femme de Gibbs, pas avec son bateau. Ils étaient restés un moment parler ensembles, puis Gibbs était retourné au bureau. Il était partit prendre un café et en remontant à son bureau, il vit McGee. Gibbs s’assit à son bureau et posa son café, en regardant McGee.

Vous êtes bien matinal McGee.

- Bonjour Patron.

Matinal? Oui, mais hélas pas sans raison, mais ne pas baisser les bras maintenant, ça serait admettre que Tony avait raison. Il prit le café et se leva pour quitter son bureau au profit de celui de Gibbs.

- J'avais pensé à ça... Ca vous en fera un d'avance.

Posant le gobelet sur son bureau. Il resta alors debout devant ce dernier sans pouvoir articuler un mot de plus, il craignait sa réaction ça oui, et il aurait préféré dix fois plus devoir affronter quelqu'un d'autre....Mais il savait dans le fond que celà fallait le coup.

Gibbs le vit venir vers lui. Il le laissa faire et le regarda en souriant. Il savait que McGee allait lui demander quelque chose, mais pour le moment, il ne savait pas quoi. Alors, il l’écouta parler et sourit en voyant le gobelet de café qu’il posait sur son bureau.

Merci McGee, mais pas besoin de m’en donner un pour me parler, parlez tout simplement.

Gibbs finit de boire son premier café et le mit à la poubelle. Il prit celui de McGee et but un peu.

Je vous écoute McGee.

Il commença à bredouiller sans qu'aucun son ne puisse sortir de sa bouche, c'est seulement quand Gibbs commença à montrer ses signes habituels d'impatience que des sons sortient enfin de la bouche de McGee.

- Je... Je sais qu'une de vos règles les plus importantes est de ne pas sortir avec un de ses collègues.

Avant qu'il n'eut le temps de répondre il ajouta donc, de peur de ne plus pouvoir rien dire après.

- Je respecte chacune de ces règles mais Patron je crois que je ne pourrais pas vivre en me disant tous le reste de mes jours que je suis passé à côté de quelque chose comme ça juste pour une simple règle.

Non pas qu'il critiquait à travers cette phrase le règlement de Gibbs mais dans le fond il savait qu'il avait raison, passer à côté de celle qui pouvait être son âme soeur juste pour plaire à Gibbs, il le regretterait amerement et de travailler chaque jour à ses côtés en plus... Plutot encore retourner à réparer des ordinateurs à Northfolk!

Gibbs regarda McGee qui n’avait pas l’air de savoir quoi dire, n’y que faire. Gibbs le fixa et commença à s’impatienter, c’est alors qu’il se mit à parler. Puis, il fronça les sourcils aux propos de McGee, amis de quoi parlait-il. Plus il parlait moins Gibbs comprenait. En même temps, en ce moment, il ne pouvait pas dire que d’être avec un collègue, n’était pas bine, parce que lui il aurait aimé l’être avec Kate, mais ça c’était une autre histoire. Mais à la fin de sa phrase, Gibbs sourit et comprit qu’il parlait d’Abby et lui.

Vous en avez parlé à Abby ?

Il avait dit ça comme une évidence.

Il regarda Gibbs, étonné qu'il ne lui hurle pas à la tête ou qu'il vienne lui frappe l'arrière du crâne. Mais rassuré, il pouvait parler donc, il fit une moue mi-gêné mi-honteuse.

- C'est bien là le problème je crois bien que j'ai fais une gaffe monumentale... Je m'étais fais une raison après tout ce temps, et après qu'elle m'ai parlé je n'ai pas su quoi lui répondre.

Ah McGee, il ne changerait jamais, et ce n'était peut-être pas à quelqu'un qui avait vécu trois divorce qui saurait mieux le conseiller pour ça, mais il se référait à Gibbs comme souvent, l'expérience et la confiance en lui de son patron lui insprirant l'espoir que quand même il trouverait quoi faire.

Gibbs écouta attentivement, parce qu’il s’agissait d’Abby, qu’il considère comme sa fille. Alors, il sourit aux propos de McGee.

Que c’est-il passé réellement McGee et prenez une chaise pour vous installer, je sent que ça va être long.

Gibbs lui montra le fait qu’il puisse s’asseoir face à lui et qu’il vienne le plus vite possible, pour ne pas s’énerver.

Ca pouvait le devenir oui, c'est vrai alors autant prendre une chaise, ce qu'il fit en attrapant sa chaise de bureau et s'installant devant celui de son patron. Il était bien sûr bien au courrant du lien unissant Abby et Gibbs, aussi espérait-il savoir quoi faire après lui avoir parler.

- L'autre jour, il y a à peu près une semaine, Abby m'a parlé et m'a avoué avoir elle aussi des sentiments, mais depuis le temps j'avais pensé que jamais rien n'arriverait alors je m'étais fais à l'idée de n'être que des amis et donc après qu'elle m'ai tout dit je n'ai réussi qu'à dire merci... et elle l'a mal prit et maintenant je ne sais pas quoi faire. Je veux dire pour ma rattraper elle ne me parle plus. Elle a raison en même temps...

Il se sentait mal de cette situation et celà se lisait sur son visage et dans son regard mais il espérait que tout s'arrangerait au plus vite, et surtout pour le mieux.

Gibbs regardait McGee et buvant en même temps son café. L’homme savait que les deux fous d’informatique avaient eu déjà une relation, mais que depuis un moment, ils n’étaient plus ensembles, alors il pouvait bien faire ça non pas pour Tim, amis plutôt pour Abby, elle est comme ça fille et Gibbs ne veut que son bonheur, alors, il décida d’écouter McGee.

Je vois, mais vous lui avez parlé depuis, ou vous avez simplement éluder le sujet ?

- Dur de parler à quelqu'un qui vous ignore.

Il haussa un sourcil, son ton était légèrement ironique bien entendu mais la situation ne faisait que s'envenimer au fil du temps.

- C'est à peine si on se dit bonjour.

La dernière fois qu'il était descendu lui apporter des indices à analyser elle n'avait même pas dit un mot à son égard, un simple regard qui lui avait fait comprendre tant de choses qu'il n'en demanda même pas son reste et remontait aux bureaux pour travailler et ne plus y penser.

Gibbs eu un sourire, à la première remarque de Tim. Quand Abby a décidé de faire la tête, elle le fait et pas q'un peu. Gibbs imaginait avec Tim et il eu un sourire aux lèvres.

Vous savez McGee, vous devriez lui parler, lui dire que vous n'avez pas vraiment été le meilleur sur ce coup là, ce qui est réellement le cas. Ensuite, si elle n'écoute pas, j'irais la résonner.

- Tony a dis qu'il le ferrait mais à mon avis il n'a fait que m'enfoncer...

Depuis toujours il avait été la cible favorite de DiNozzo, même depuis que l'agent Lee était là (ce qui faisait d'elle la Bleue mais Tony persistait à lui coller ce nom stupide). A la longue il n'y prêtait plus attention, ou du moins de moins réagir, mais il est vrai que parfois il pouvait être blessant.

En entendant les propos de Tim sur le fait que Tony l’ait enfoncé face à Abby, Gibbs se mit à rire légèrement. Puis, il but un peu de café et fixa McGee dans les yeux.

Vous me connaissez maintenant un peu McGee et vous savez comment je suis, je ne ferais pas la morale, amis vous devez lui parler, si vous avez peur, vous devez dépasser ça et y aller franchement. Sinon, c’est moi qui le ferais, à vous de voir.

- J'ai essayé Patron, mais à chaque fois il y avait quelque chose qui venait contrer ma tentative, des analyses à faire, un témoin à aller voir et en dehors c'est dur d'arriver à l'attraper. J'aurais du l'attirer avec du Caf Pow peut-être...

Il esquissa un fin sourire, c'était une idée oui mais bon...

En l’écoutant, il comprit que Tim tenait vraiment à elle et ça lui faisait plaisir, alors en entendant ses derniers propos, il sourit comme McGee.

- Je peux toujours l’obliger en lui donnant l’ordre de vous parler, mais je sais qu’elle arrivera à y échapper, alors le tout, c’est d’y aller franchement McGee, prenez votre courage à deux mains et sautez le pas, vous savez parfois des actes valent mieux que des paroles.

Oui, sans nul doute on pouvait le voir à son comportement que McGee tenait sincèrement à Abby, sans celà il ne se sentirait pas si impuissant face à la jeune femme et cette situation. Mais Gibbs avait raison, il devait se ressaisir et prendre le taureau par les cornes, s'il ne voulait pas trop longtemps "souffrir" de cet état. Il acquiessa donc.

- Oui, comme toujours vous avez raison... J'irais la voir, après tout ça devrait pas être plus dûr que d'interroger un témoin.

Gibbs eu un sourire à la dernière remarque de Tim.

- Ca c'est pas sûr McGee, vous savez comment elle est, méfiez-vous.

- Oui, je la connais mais je sais aussi comment faire pour la faire parler sans qu'elle s'en rende compte, enfin, parfois...

Il se demandait si finalement elle n'avait pas prétendu le faire les rares fois où celà lui était arrivé de devoir la faire parlé, mais de toute façon, celà n'importait plus à présent, laissons le passé où il est et ce qui importait maintenant, c'était demain, enfin le futur quoi.

Gibbs écouta parler McGee. Il but une gorgée de café et fronça les sourcils en écoutant le bleu.

- La duper, bonne technique McGee, vous apprenez vite.

- J'ai été à bonne école Patron.

Il est clair qu'à passer son temps à observer Gibbs et ses diverses ruses pour arriver à ses fins, McGee avait appris à en faire autant, pas forcément toujours avec succès mais bon...

Gibbs eu un léger sourire, puis il but de son café et regarda McGee.

- En tout cas McGee, si vous devez lui parler, soyez dur, ça sera plus facile pour lui parler, enfin, ça marche avec moi.

-Oui sans doute mais vous on vous croit quand vous faites les grands yeux et l'air méchant, moi on ne me prend jamais réellement au sérieux, mon air débonnaire je parie.

Il était vrai que la première impression qu'on avait de lui n'était certainement pas celle du mec, le vrai capable de vous en coller une si vous lui parliez mal ou l'asticotiez d'un peu trop pres.

Gibbs eu un sourire aux propos de McGee, il n'avait pas tort, mais il devait l'aider.

- McGee, si vous aviez déjà plus confiance en vous, ça irait mieux.

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